L’administration Trump a placé Xiaomi, le numéro trois mondial de la téléphonie sur sa liste noire. Selon le ministère américain de la défense, Xiaomi est une comme « sociétés militaires communistes chinoises ». En d’autres termes, Xiaomi est intrinsèquement lié au gouvernement ou à l’armée chinoise.
Comme répercussion immédiate, Xiaomi perd automatiquement tous ses investissements américains. C’est l’objectif principal de cette liste noire qui empêche le financement américain d’entreprises supposées trop proches du gouvernement chinois. Cette annonce a fait plonger l’action de Xiaomi de 10 % en bourse. Les investisseurs américains ont jusqu’au 11 novembre 2021 pour retirer leurs capitaux de la société.
Dans un communiqué relayé par Frandroid, Xiaomi nie toute relation avec le gouvernement chinois :
Xiaomi s’est conformé à la loi et fonctionne conformément aux lois et réglementations des juridictions dans lesquelles elle exerce ses activités. Xiaomi rappelle qu’elle fournit des produits et services à usage civil et commercial et confirme qu’elle n’est pas détenue, contrôlée ou affiliée à l’armée chinoise et qu’elle n’est pas une « société militaire communiste chinoise ». La société prendra les mesures appropriées pour protéger ses intérêts et ceux de ses actionnaires.
La nouvelle liste noire touche également huit autres entreprises dont le constructeur d’avions Comac et le réseau social TikTok. Xiaomi peut continuer d’utiliser les services Google puisqu’elle ne figure pas sur l’entity list du ministère américain du commerce. Cette dernière empêche les entreprises américaines d’exporter des technologies vers des entreprises qui ont été mises sur cette liste. Le fabricant de drones DJI est présent sur cette liste. Certaines entreprises chinoises comme Huawei et le fabricant de puces SMIC figurent sur les deux listes.
Les espoirs de la société sont placés sur Joe Biden, nouveau président des États-Unis qui pourrait éventuellement annuler cette décision apres son son investiture le 20 janvier. C’est le pire qu’on puisse souhaiter à l’entreprise même cela n’est pas un acquis.