C’est désormais officiel : Grand Theft Auto VI ne sortira pas en 2025, comme initialement promis, mais le 26 mai 2026. L’annonce, sobrement publiée par Rockstar Games le 2 mai, a déclenché une vague de déception parmi les fans, lassés d’attendre un jeu devenu mythique avant même sa sortie. Treize ans après GTA V, ce report résonne comme un aveu d’échec dans la gestion d’un projet pourtant central pour l’avenir de l’industrie vidéoludique.
Rockstar invoque le besoin de temps supplémentaire pour atteindre un “niveau de qualité à la hauteur des attentes” pour GTA VI. Mais derrière ce discours bien rodé se cache une réalité plus complexe : crainte d’un retour aux pratiques toxiques du crunch, tensions internes liées au retour en présentiel forcé, et pression monumentale pour livrer le titre de la décennie sans fausse note. La société semble vouloir éviter les erreurs passées de Red Dead Redemption 2, dont le développement fut entaché de conditions de travail décriées.
Ce retard n’est pas sans conséquence : la capitalisation boursière de Take-Two, maison mère de Rockstar, a chuté de 8 % à l’annonce du report. Le calendrier vidéoludique de 2025 s’en retrouve bouleversé, offrant un répit inespéré à des concurrents comme Battlefield ou Ghost of Yotei, mais forçant d’autres à revoir leurs plans.
Symbole des espoirs placés dans le jeu, GTA VI est censé relancer un marché en perte de vitesse sur les consoles, et pourrait générer plus de 3 milliards de dollars la première année. Mais à force de retarder l’échéance, Rockstar prend le risque de transformer une attente fébrile en lassitude résignée. Car dans cette industrie, même les géants ne sont pas à l’abri d’une chute.