Selon un rapport du Financial Times relayé pas The Verge, Google tente de convaincre l’administration Trump afin de continuer à fournir sa technologie à Huawei au nom de la sécurité nationale des États-Unis.
L’argument principal de Google est que Huawei serait obligé d’utiliser une version Fork d’Android qui serait « plus à susceptible d’être piratée, notamment par la Chine ».
Google, comme toutes les entreprises américaines, a été banni des relations commerciales avec Huawei. Sur un long terme, Google ne sera plus en mesure de fournir ses services à Huawei. Mais pour le moment, la société a une licence de trois mois lui permettant de continuer à fournir des mises à jour logicielles aux téléphones existants d’Huawei.
Les téléphones d’Huawei étant déjà interdits aux États-Unis, comment une version copie d’Android peut constituer une menace sérieuse pour la sécurité nationale des États-Unis ? Bien que les sources du Financial Times n’expliquent pas explicitement l’argument de Google, The Verge à détailler comment cela pourrait les affecter.
La version Huawei d’Android n’inclut pas les services de Google. L’une des fonctionnalités les plus importantes de ces services est Google Play Protect, un logiciel qui analyse automatiquement les logiciels malveillants, les virus et les menaces de sécurité.
L’absence de vérification sécuritaire plus rigoureuse des autres stores fait qu’Android sans Google est une mine d’or pour les pirates.
Pour atteindre les États-Unis, il suffit qu’une personne envoie sans le savoir des informations sensibles à quelqu’un qui utilise un téléphones Huawei piraté. Quel que soit le niveau de sécurité du cryptage de bout en bout, s’il existe un malware directement sur un téléphone, il risque de voir les informations qui lui sont envoyées.
Que cet argument de Google puisse ou non faire une différence dans la résolution rapide de cette crise, Huawei est, à certains égards, le numéro 1 ou2 des vendeurs de téléphone au monde, et la création de son propre système d’exploitation pourrait compliquer les affaires des Google.